Les dossiers de la série Le citoyen du Québec ont tous la même structure :Introduction, Principe, Renseignements pratiques, Illustrations, Enjeux, Jalons, Vigilance, Sources.
Principe : nous explicitons d’abord le principe.
Renseignements pratiques : il s’agit d’un court guide sur les services correspondant aux aspects de la vie publique : santé…
Illustrations : Personnes, événements, lieux, œuvres illustrant le principe.
Enjeux : le contexte parfois difficile auquel un principe s’applique
Jalons : étapes, actions significatives marquant le progrès dans le respect d’un principe.
Vigilance : esprit critique à l'endroit des scandales et autres événements troublants qui détournent la société du principe en cause
Sources : Livres, Revues, Sites, Articles, Vidéos, Audios
PRINCIPE
Kropotkine fut le premier à reconnaître l'importance de la coopération dans la chaîne de l'évolution. Dans l'espoir de convaincre les darwinistes de cette importance, Il publia en 1906, un ouvrage magistral intitulé L'entraide, dont voici un extrait: «partout où je trouvai la vie animale en abondance, comme, par exemple, sur les lacs, où des vingtaines d’espèces et des millions d’individus se réunissent pour élever leur progéniture;[…] dans toutes ces scènes de la vie animale qui se déroulaient sous mes yeux, je vis l'entraide et l’appui mutuel pratiqués dans des proportions qui me donnèrent à penser que c’était là un trait de la plus haute importance pour le maintien de la vie, pour la conservation de chaque espèce, et pour son évolution ultérieure.»
Enjeux
Quand nous avons jeté les bases de l'Encyclopédie de l'Agora en 1998, nous avons regroupé économie et écologie dans une même catégorie. Les deux mots ont des étymologies semblables, oikos (maison) nomos (loi) dans un cas et dans l'autre oikos et logos (science). L'économie est la loi de la maison, l'écologie la science de la maison. Autant dire que du point de vue de l'étymologie, l'économie et l'écologie sont une seule et même science.
Dans la réalité quotidienne d'aujourd'hui pourtant, le point de vue de l'écologiste et celui de l'économiste semblent représenter deux pôles opposés et à jamais antagonistes. Il est clair pourtant que le développement durable se confond avec le rapprochement entre les deux sciences. Ce rapprochement ne deviendra possible que dans la mesure où l'on comprendra que ce qui est donné par la nature a un prix économique. Dans la région du Sichuan en Chine, il n'y a plus d'abeilles. Il faut polliniser une à une les fleurs des arbres fruitiers. On trouve là-bas la main d'oeuvre pour faire ce travail. On a par la suite estimé que le coût de la pollinisation artificielle aux États-Unis serait de 95 milliards par année. Protéger les insectes pollinisateurs est donc un acte indissociablement économique et écologique. Dans cas le lien est manifeste. Il faudra avoir assez d'imagination pour comprendre qu'il est tout aussi réel là où il est moins manifeste.